Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/395

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tard encore, lorsque, toujours amoureux de la duchesse, il l’enleva morte aux carmélites espagnoles. Vers le même temps, le général rencontrait, chez madame de Beauséant, Rastignac, tout frais débarqué à Paris, et lui dépeignait Anastasie de Restaud. Une soirée d’Opéra, sur la fin de 1821, rapprocha le général de mesdames d’Espard et de Bargeton. — Montriveau, vivant portrait de Kleber, sorte de veuf tragique d’Antoinette de Langeais et célèbre par son grand voyage traversé d’aventures, était devenu le lion à la mode, au moment où il revit Sixte Châtelet, son compagnon en Égypte. Dans les premières années du règne de Louis-Philippe, Chaussée-d’Antin, chez mademoiselle des Touches, il raconta, devant un auditoire choisi d’artistes et de nobles, comment il avait été la cause involontaire de la vengeance du mari d’une certaine Rosina. Cette histoire datait des guerres impériales. Montriveau, pair de France, commandait alors un département, et infidèle au souvenir d’Antoinette de Langeais, courtisait la belle madame Rogron, née Bathilde de Chargebœuf, qui espérait bientôt pouvoir l’épouser. En 1839, il servit, ainsi que M. de Ronquerolles, de témoin au duc de Rhétoré, dans le duel que le frère aîné de Louise de Chaulieu eut avec Dorlange-Sallenauve, à propos de Marie Gaston (Histoire des Treize : la Duchesse de Langeais. — Le Père Goriot. — Illusions perdues. — Autre Étude de femme. — Pierrette. — Le Député d’Arcis).

Morand, d’abord commis du libraire Barbet, puis, en 1838, son associé avec Métivier, essayait alors d’exploiter le baron de Bourlac, auteur d’un Traité des législations comparées (L’Envers de l’Histoire contemporaine).

Moreau, né en 1772 ; fils d’un « dantoniste », procureur syndic à Versailles pendant la Révolution ; fut l’amant de madame Clapart et lui demeura dévoué presque toute sa vie. Après une existence fort agitée, Moreau prit, vers 1805, la régie du domaine de Presles, situé dans la vallée de l’Oise, et appartenant au comte de Sérizy ; épousa Estelle, femme de chambre de Léontine de Sérizy, en eut trois enfants, conserva durant dix-sept années la gestion du domaine ; se retira, riche, le jour où, sur les rapports des Reybert, il fut convaincu de marchés frauduleux conclus avec Léger. Une sotte