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Riffé, expéditionnaire au ministère des finances (direction du personnel), en 1824 (Les Employés).

Rifoël. — V. Vissard (chevalier du).

Riganson, dit le Biffon, dit aussi le Chanoine, formait, avec sa maîtresse la Biffe, un des plus redoutables ménages de la « haute pègre ». — Forçat, il connut Jacques Collin, dit Vautrin, et le revit à la Conciergerie, en mai 1830, lors de l’instruction judiciaire qui suivit la mort d’Esther Gobseck. — Riganson était de petite stature, gros et gras, avait le teint livide, l’œil noir et enfoncé (La Dernière Incarnation de Vautrin).

Rigou (Grégoire) né en 1756, d’abord moine bénédictin. — Il se maria sous la République avec Arsène Pichard, unique héritière du riche curé Niseron ; fit l’usure, devint maire de Blangy, en Bourgogne, et resta dans ses fonctions jusqu’en 1821, époque à laquelle le général de Montcornet le remplaça. À l’arrivée du général, dans le pays, Rigou essaya de se le concilier ; mais, ayant été immédiatement écarté, il devint l’un des plus dangereux ennemis de Montcornet, et forma avec Gaubertin, maire de la Ville-aux-Fayes, et Soudry, maire de Soulanges, un triumvirat qui, soulevant les paysans contre le propriétaire des Aigues, avec la complicité plus ou moins directe de la bourgeoisie locale, amena le général à vendre sa propriété, que se partagèrent les trois associés. Rigou était égoïste, voluptueux et avare : il offrait l’aspect d’un condor. Par un calembour facile, il était souvent appelé Grigou (G. Rigou). « Profond comme un moine, silencieux comme un bénédictin, rusé comme un prêtre, cet homme eût été Tibère à Rome, Richelieu sous Louis XIII, Fouché sous la Convention » (Les Paysans).

Rigou (Madame), née Arsène Pichard, femme du précédent, nièce d’une demoiselle Pichard, qui fut gouvernante-maîtresse du curé Niseron, sous la Révolution, lui succéda dans cette fonction, et hérita, sans partage, du riche prêtre, qu’elle servit avec sa tante. Elle était connue dans sa jeunesse sous le nom de « la belle Arsène » ; elle menait le curé, quoiqu’elle ne sut ni lire ni écrire ; mariée à Rigou, elle devint l’esclave de l’ancien bénédictin, et perdit sa fraîcheur à la Rubens, sa taille magique, ses dents superbes et l’éclat de ses