Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/480

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

vait seule des cinq enfants de M. et madame d’Aiglemont, dans la seconde moitié du règne de Louis-Philippe. Aveuglément gâtée par sa mère, elle ne répondit à cette affection presque exclusive que par de la froideur, de la dureté même. Par un mot cruel, Moïna causa la mort subite de madame d’Aiglemont : elle osa, en effet, rappeler à sa mère ses anciennes relations avec le marquis Charles de Vandenesse, dont elle accueillait elle-même le fils, Alfred, avec trop de complaisance en l’absence de M. de Saint-Héreen (La Femme de Trente Ans). Dans une conversation sur l’amour entre la marquise de Vandenesse, lady Dudley, mademoiselle des Touches, la marquise de Rochefide et madame d’Espard, Moïna disait en riant : « Un amant, c’est le fruit défendu, mot qui pour moi résume tout » (Une Fille d’Ève). Madame Octave de Camps, jugeant Naïs de l’Estorade, encore enfant, faisait ce rapprochement : « Cette petite est inquiétante : elle me rappelle Moïna d’Aiglemont » (Le Député d’Arcis).

Saint-Martin (Louis Claude de), dit le Philosophe inconnu, né le 18 janvier 1743, à Amboise, mort le 13 octobre 1803 ; fut très souvent reçu à Clochegourde par madame de Verneuil, tante de madame de Mortsauf, qui l’y connut. — De Clochegourde, Saint-Martin surveilla la publication de ses derniers livres imprimés à Tours chez Letourmy (Le Lys dans la Vallée).

Saint-Vier (Madame de). — V. Gentillet.

Sainte-Beuve (Charles-Augustin), né à Boulogne-sur-Mer en 1805 ; mort à Paris, académicien et sénateur du second Empire, en 1869. — Célèbre littérateur français que pastichait assez méchamment Raoul Nathan devant Béatrix de Rochefide, au cours de son récit des aventures de Charles-Édouard Rusticoli de la Palférine (Un Prince de la Bohème).

Sainte-Sévère (Madame de), cousine de Gaston de Nueil, habitait Bayeux, où elle reçut, en 1822, son jeune parent, convalescent d’une maladie inflammatoire causée par des excès d’études ou de plaisirs (La Femme abandonnée).

Saintot (Astolphe de), l’un des habitués du salon des Bargeton