Page:Compte rendu des travaux du congrès de la propriété littéraire et artistique, I.djvu/13

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INTRODUCTION.

1. A c&te d’eloges tr£s-flatteurs, le Congres de la propriete lilteraire a regu des critiques assez vives. On lui reproche de s’6tre trompe sur sa mission, d’avoir voulu 6tre une reunion de legislateurs , au lieu de demeurer une assemblee de phi- losophes. Cette premiere erreur en aurait cause une seconde. Gomme assemble de philosophes, le Congres eut decide, sans doute, que la propriete d’un livre ou d’un tableau est de la m£me essence et a droit aux memes prerogatives que la propriete dun champ, et qu’il n’y a pas plus de motifs d’interrompre la duree do Tune que de limiter celle de Pautre. Les nuages de la pratique ont malheureusement obscurci les clartes de la th£orie, et faute d’avoir voulu profiter des lumi&res de celle-ci, le Congrte s’est traine sur les pas des legislateurs frangais, anglais, allemands, beiges, espa- gnols, portugais, italiens, russes, danois, suedois, americains, qui ont refuse d’admettre la Perpetuite du droit d’auteur.

2. Quelle etait la mission du Congres? II appartient peut-6tre a ceux qui ont eu l’honneur de prendre part a sa formation, de le rappeler avec certitude. Les promoteurs du Congres ont eu en vue d’abord une im- portante manifestation pour la suppression de toute difference de nationality en ce qui regarde les avantages conferes par la loi aux ecrivairis et aux artistes. Us voulaient que ce principe,