Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/520

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autant de différences que l’ont cru quelques auteurs ; enfin, si chez les dicotylédones il y a à la fois plusieurs modes d’accroissement.

L’Académie, sur le rapport d’une commission composée de MM. de Mirbel, de Blainville, Magendie, Serres, Adolphe Brongniart, a décerné le prix au mémoire no 1, dont l’auteur est M. Valentin, de Breslau, déjà connu par plusieurs travaux importants d’anatomie et de physiologie.

Voici les considérations sur lesquelles se fonde le jugement de la commission :

La commission pour le grand prix de physique croit qu’il est de son devoir de donner à l’Académie quelques explications sur les motifs de la détermination qu’elle a prise.

La question proposée, si vaste et si féconde qu’il semble bien difficile d’en assigner les limites avec précision, ne laissait pas l’espoir que, dans le court espace de quinze à seize mois, les concurrents en embrasseraient l’ensemble et les détails. Nul en effet n’a rempli cette tâche. Mais l’auteur du mémoire no 1 a su mettre à profit l’occasion qui lui était offerte de traiter diverses questions secondaires qui, bien qu’elles n’eussent la plupart que des rapports plus ou moins indirects avec la question principale, étaient pourtant très dignes d’un sérieux examen. Si les doctrines de l’auteur ne sont pas toujours exposées avec la concision, et par conséquent avec la clarté qu’on a droit d’attendre d’un esprit aussi positif, c’est sans doute que le temps a manqué à l’œuvre. Il ne lui a pas été loisible non plus de donner autant de développement à la partie relative aux végétaux qu’à la partie relative aux animaux, parce qu’il n’a disposé que d’une seule saison de végétation, et que deux à peine auraient suffi à l’examen des faits qui se rattachent naturellement à son sujet, tel qu’il l’a conçu.

Ces considérations ont été discutées et appréciées par les commissaires de l’Académie. Ils sont d’avis que nonobstant l’absence d’observations de nature à résoudre complétement la question, ils ne s’écartent point de la pensée constante de l’Académie, en lui désignant pour le prix un immense travail recommandable par une profonde intelligence des choses, de consciencieuses recherches, de savantes descriptions, d’excellentes figures, et dont la publication ne sera pas moins utile aux progrès ultérieurs de la science de l’organisation que glorieuse pour l’auteur.