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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/16

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inférieur se continue avec le cordon ombilical. À cette époque, la veine ombilicale et tous les viscères sont protégés par la paroi du ventre qui est sur le point de se fermer complétement ; le foie seul se présente derrière l’ouverture ombilicale. Mais si l’on réfléchit, d’une part, à l’extrème petitesse de cette ouverture, et de l’autre, à l’épaisseur assez considérable des parois abdominales, on concevra facilement que, dans un cas de cette espèce, la fusion entre deux embryons ne saurait s’étendre au-delà des limites de la couche musculaire, et que la partie commune ne pourrait former entre les deux péritoines libres, ou réunis par une bride sans importance, qu’une espèce de médiastin dans la partie supérieure duquel les appendices xiphoïdes seraient placés bout à bout, pendant qu’à sa partie inférieure la cicatrice unique résultant de la fusion des cordons ombilicaux, existerait à la même hauteur que l’ombilic normal, comme cela avait lieu chez les frères Siamois avant que leur pédicule de réunion eût subi des tiraillements.

» Je conclus de ce qui précède : 1o que les frères Siamois n’ont dû se réunir que dans les derniers jours du premier mois de la grossesse, et que par conséquent ils n’avaient point encore tout-à-fait deux lignes de long ; 2o que leurs viscères sont libres de toute adhérence, et qu’une opération pratiquée dans le but de les désunir présente les plus grandes chances de succès. »

Météorologie. — Tableau des observations météorologiques faites en 1831, à Perth, sur la rivière des Cygnes, côte occidentale de la Nouvelle-Hollande ; par M. Milligan.

En réduisant les observations en degrés du thermomètre centigrade, nous avons cru apercevoir de grandes irrégularités dans les chiffres. Avant de rien publier sur cet objet, il nous semble donc convenable d’attendre les éclaircissemens que nous avons le projet de demander à M. Milligan, et qu’il aura, sans doute, la complaisance de nous donner.

Physique du globe. — Puits artésien de la Ville-aux-Dames, près de Tours.

M. Arago fait part à l’Académie des résultats que M. Degousée vient de lui communiquer, concernant les produits d’un puits artésien que cet ingénieur a creusé à la Ville-aux-Dames.