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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/484

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son départ pour l’Islande, une collection de tubes pneumatiques chargés de nouveau virus vaccin recueilli le 30 avril 1836, virus qui est seulement à sa cinquième transmission depuis le cow-pox primitif. L’essai des tubes n’est pas au reste l’unique but qu’il s’est proposé ; il espère qu’en transportant un virus qui n’a perdu encore rien de son énergie primitive on réussira cette fois à propager la vaccine en Islande et en Groënland.

Mécanique.Emploi de l’air chaud comme force motrice.

M. Borchart, ingénieur, écrit que l’idée d’employer l’air chaud comme moteur, émise par M. Burdin dans une note adressée à l’Académie (voir la séance du 18 avril) se trouve déjà dans un brevet d’invention demandé par M. Wronski, et qui a dû être ouvert au ministère du commerce, le 5 avril 1836. M. Borchart ajoute que dans le nouvel agent mécanique, qui forme l’objet principal du brevet en question, l’air est aussi comprimé avant d’être introduit dans le cylindre ; cet air est ensuite échauffé fortement par un autre gaz à haute température, puis tous les deux agissent conjointement sur le piston, d’abord par la totalité de leurs forces et ensuite par leur détente commune.

Dans une nouvelle demande pour addition à ce brevet, l’auteur, poursuit M. Borchart, montre qu’en appliquant à l’air atmosphérique isolé ce principe de compression et d’échauffement, on n’obtient pas à beaucoup près des effets aussi puissants qu’en joignant à l’air atmosphérique la vapeur d’eau. M. Wronski, ajoute-t-il, a découvert que le maximum de la tension de la vapeur d’eau s’élève jusqu’à 9338 atmosphères, et que cette puissante tension n’exige pour être produite qu’une température de 650 degrés centigrades.

Astronomie.Dernières observations de la comète de Halley faites à Vienne. Extrait d’une lettre de M. Darlu, vice-président de la Société d’agriculture, sciences et arts de Meaux.

« M. Charles de Littrow n’a pas cessé de suivre la comète depuis sa réapparition, autant que le lui a permis la sérénité du ciel, et ce n’est que le 7 avril qu’il l’a perdu de vue. L’observation du 7 n’était pas réduite encore au moment du départ de sa lettre (le 21 avril), mais j’ai sous les yeux son observation du 6 du même mois, formulée pour le temps moyen à Vienne, ainsi qu’il suit :

9h 21′ 33″,0

10h 54′ 10″,6 = ascension droite.

17° 46′ 24″,4 = déclinaison australe.