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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/99

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teurs ont cherché à expliquer la solidification des mortiers, il en conclut que la grande divergence des opinions sur les moyens de favoriser la solidification des mortiers, ne tenant qu’à la différence des proportions des matières, la théorie n’a fait qu’apporter des difficultés insurmontables dans le classement des différentes espèces de chaux, et dans leur appropriation.

» L’influence des sables fins de quelque nature qu’ils soient, sur les mortiers ordinaires, est l’objet du chapitre huitième. La plupart des auteurs qui ont comparé les sables fossiles avec ceux de rivière, n’ont pas été d’accord entre eux sur les propriétés respectives de l’une et de l’autre espèce, pour en obtenir de bons mortiers avec la pâte de chaux. À ce sujet, M. Deny diffère de l’opinion de M. Vicat, et pour en faire voir la différence il présente des tableaux dans lesquels sont comparés les résultats de ses expériences, et ceux de cet ingénieur.

» La seconde section est composée de cinq chapitres.

» Dans le premier, l’auteur examine l’influence des procédés de l’extinction sur la résistance qu’acquièrent les mortiers, tant ordinaires que bétons.

» Suivant lui, l’accélération de la solidification des mortiers composés soit de chaux grasse, soit de chaux maigre, ne varie que d’un cinquième à un sixième. Les expériences qu’il a faites sur soixante-cinq espèces de chaux, lui ont fourni, dit-il, la preuve, 1o que le vice de l’extinction avait seul décidé la préférence accordée jusqu’à ce jour à une espèce au détriment de l’autre ;

» 2o. Que la qualité des mortiers ne dépend pas de la nature de la pierre, autrement de l’espèce de chaux ;

» 3o. Qu’elle dépend uniquement du mode d’extinction et du mélange des sables qui entrent dans la composition des mortiers.

» Un problème résolu par les moyens chimiques, ajoute à ce sujet M. Deny, n’offre pas toujours une application possible en pratique. Or ici la bonification des mortiers est indépendante des pouzzolanes et des ciments ; la vertu de ces substances se borne à procurer une dessiccation plus prompte ou plus rapide : le degré de ténacité des matières est toujours le même.

» Quelle est l’influence de l’atmosphère et des saisons sur les mortiers ? telle est la question que traite M. Deny dans le chapitre second. Il reconnaît que la différence des saisons plus ou moins humides peut bien accélérer ou retarder la dessiccation des bétons ou des mortiers, de quelques mois ou même d’une année, mais non d’un espace de dix ans ; ce terme lui paraît exagéré. Il n’y a, dit-il, que les mortiers mal confectionnés qui ne