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veloppée par i gramme d’eau élevée de i degré était :

Entre 180 et 160°, de 395 gr Entre 160 et 140, de 412 Entre 140 et 120, de 440 Entre 120 et 100, de 472 Entre 100 et 8o, de 529 /

Moyenne... 449 gr


>. Ces résultats oscillent, comme on le voit, autour du nombre 430, auquel est parvenu M. Joule ; et cependant, ainsi que je viens de le dire, nous nous sommes placés sous un point de vue tout à fait différent. M. Joule a considéré le calorique libre, l’élévation pure et simple de l’eau d’un certain nombre de degrés dans une échelle du thermomètre circonscrite entre a ou 3 degrés ; tandis que j’ai envisagé le calorique latent, ou la variation de température qu’éprouve la vapeur en passant d’un état de pression à un autre, et cela dans les limites les plus étendues, puisqu’elles varient entre 8o et 1 8o degrés, là où il n’est guère possible de s’assurer que l’échelle thermométrique dont on se sert pour mesurer la température représente réellement les quantités de calorique qu’elle indique. Et c’est peut-être de là que peuvent provenir les différences de puissance mécanique développée par la vapeur entre les deux extrêmes de l’échelle des résultats que j’ai obtenus, résultats qui se seraient présentés d’une manière toute différente, et même peut-être en sens inverse, si, au lieu de mercure, on s’était servi d’un thermomètre construit avec toute autre substance, la dilatation des corps, à mesure que leur température varie, pouvant être une propriété qui n’est point assujettie à la même loi que celle de la quantité de puissance mécanique qu’ils développent alors.

Si l’on joint à ces faits, tous ceux, en bien plus grand nombre, où l’on voit le calorique se substituer au mouvement, tels que le choc, la compression, le frottement, le changement d’état ou de nature, on restera convaincu que les deux phénomènes, identiques en eux-mêmes, ne sont que des conséquences de la loi générale qui régit le mouvement de tous les corps ; et que les phénomènes que nous désignons sous le nom de calorique ne sont autre chose que les effets de la communication de mouvement des corps entre eux, lorsqu’ils sont réduits à un état de division qui ne nous permet pas d’en apprécier l’intensité ou les circonstances, comme nous pouvons le faire lorsque ces mêmes corps sont animés, en masse, d’une vitesse qui peut se mesurer par les effets sensibles qu’elle produit.

Je n’entreprendrai pas d’énumérer toutes les conséquences qui résulteraient de l’adoption de ce principe, et principalement les modifications qu’il