Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 092, 1881.djvu/1196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Par contre, au groupe des transformations qui ne déplacent pas la droite correspond un groupe de transformations par lesquelles à chaque semi-plan correspond un semi-plan, de même qu’à chaque semi-cône de révolution un semi-cône pareil[1]. Toute correspondance entre semi-plans par laquelle à des semi-plans passant par une droite correspondent des semi-plans passant encore par une droite est contenue dans ce groupe . Les propriétés des figures de l’espace inaltérables par les transformations intéressent la géométrie des semi-plans. Cette géométrie a donc sa place marquée à côté de la géométrie des rayons vecteurs réciproques.

5. Parmi les correspondances entre semi-plans, il convient de remarquer particulièrement celles qui proviennent de transformations dans lesquelles toutes les droites appuyées sur deux droites , qui rencontrent correspondent à elles-mêmes.

Dans une pareille correspondance entre semi-plans, il y a deux semi-plans fondamentaux , , qui correspondent à eux-mêmes. Toute semi-sphère qui touche et correspond à elle-même. Deux semi-plans correspondants sont tangents à un même semi-cône de révolution touchant les deux plans fondamentaux ; ces deux couples de semi-plans déterminent sur le semi-cône un rapport anharmonique constant et qui est le même pour tout couple de semi-plans correspondants.

La correspondance par directions réciproques, étudiée par M. Laguerre, dans la Note citée, est un cas particulier de ces correspondances. On l’obtient, en effet, en supposant que les deux semi-plans fondamentaux viennent à devenir opposés, ce qui arrive dans le cas où les deux droites et , auxquelles correspondent dans les plans et , deviennent polaires l’une de l’autre par rapport au complexe . Si les deux droites et s’approchent infiniment de la droite , tout en appartenant au complexe , la transformation par direction réciproque devient une dilatation.

  1. Nous ne savons pas si ce sous-groupe a attiré jusqu’ici l’attention. Nous trouvons cependant que M. Lie a déjà remarqué que les transformations qui correspondent à des transformations laissant invariables le complexe et la droite , et qui sont ainsi communes aux deux sous-groupes et , constituent les homographies qui font glisser le cercle sur lui-même.