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exige de grandes précautions, il est préférable d’opérer plus simplement. On laisse l’appareil se refroidir, puis, la nacelle est tirée en arrière, c’est-à-dire vers l’arrivée de l’oxychlorure de carbone dans le tube. Celui-ci est chauffé à nouveau, mais de telle sorte que la partie occupée précédemment par la nacelle reste froide. Il est alors facile de se rendre compte s’il se dépose des chlorures ; ce dépôt indiquerait que l’opération n’était pas terminée.

Après refroidissement, le contenu de la nacelle est dissous dans une solution diluée d’acide chlorhydrique, dans le tube même qui servira de barboteur pour le dosage par la méthode de l’émanation[1]. Cependant, si le minéral contient de la silice et du zircon, il est nécessaire de filtrer la liqueur. Le dosage est ensuite continué comme à l’ordinaire.

Après le dosage du radium, on dose le thorium et les terres rares dans la même solution, après avoir éliminé le baryum par l’acide sulfurique, en utilisant les méthodes courantes.

Les chlorures volatils recueillis dans les parties froides du tube sont détachés avec de l’acide chlorhydrique et réunis à la dissolution que contient le tube en U. La séparation de l’urane des acides rares se fait aisément au carbonate de sodium, l’analyse est alors continuée par les méthodes ordinaires.

Ce mode de dosage du radium a été utilisé sur des échantillons d’euxénite, de betafite et de samarskite de Madagascar, ainsi que sur une pechblende du Mexique, elle a donné des résultats plus précis et plus constants que la méthode par fusion directe dans les bisulfates alcalins[2].


CHIMIE PHYSIQUE. — Sur certaines singularités des courbes de traction des aciers à chaud. Note[3] de M. Jean Galibourg, présentée par M. Léon Guillet.

De nombreux auteurs (A. Le Chatelier, E. Dupuy, French et Tucker, Honda, Wilhelm, Korber et Pomp, etc.) ont étudié la résistance à chaud des aciers ordinaires recuits, par traction à la vitesse normale de l’essai courant. Tous ces travaux concluent à l’existence d’un minimum de la charge de rupture vers 100° et d’un maximum plus accusé vers 300°.

  1. Mme Curie, Traité de Radioactivité. Paris 1910.
  2. A. Karl, Thèse de Doctorat. Paris 1932.
  3. Séance du 28 novembre 1932.