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aérodynamique. — De l’utilisation d’hélices ventilateurs à pales orientables pour le réglage de la vitesse du vent dans une soufflerie système Eiffel. Note[1] de M. Jacques Valensi, présentée par M. Léon Guillet.

On emploie habituellement pour faire varier la vitesse du vent dans une soufflerie Eiffel[2] une hélice ventilateur à pales fixes actionnée par un moteur à vitesse variable. Nous avons étudié la méthode qui consisterait à faire varier cette vitesse en modifiant l’orientation des pales du ventilateur tout en laissant fixe la vitesse du moteur ; on peut alors remplacer le moteur à vitesse variable (généralement moteur à courant continu alimenté en tension variable à l’aide d’un groupe convertisseur) par un moteur asynchrone convenablement compensé, d’où économie très appréciable sur les frais d’établissement et gain sur le rendement.

Nos essais[3] ont été exécutés dans une petite soufflerie de section circulaire (D = 32cm dans la section d’utilisation), qui possède toutes les caractéristiques des souffleries Eiffel. Toutefois, pour des raisons d’économie et d’encombrement, on s’est contenté de réaliser une section de sortie du diffuseur égale à 2,7 fois la section d’entrée et non à 4 fois comme dans les souffleries Eiffel.

Il en résulte une diminution du rendement de buse et, à égalité de vitesse V dans la section d’utilisation, un accroissement du V′/nD du ventilateur, ainsi qu’on peut le vérifier aisément par le calcul. L’hélice de cette soufflerie a 0m,49 de diamètre, son moyeu peut recevoir six pales. Les pales utilisées étaient de trois types identiques, sauf sous le rapport du pas réduit qui, constant pour chacun des trois types, prenait les valeurs : 0,8 (1er type), 1 (2e type), 1, 5 (3e type). L’hélice était mue par un moteur à courant continu alimenté en tension variable, ce qui nous a permis d’étudier l’influence de l’orientation des pales à différentes vitesses de rotation et de faire une comparaison entre les deux méthodes de variation de vitesse du vent.

  1. Séance du 13 juin 1932.
  2. Voir la description de ces souffleries dans les ouvrages de M. Eiffel (Chiron éditeur, Paris.)
  3. Nous devons beaucoup aux méthodes mises au point par M. Lapreste, dans ses essais sur les souffleries effectuées au laboratoire d’Auteuil (Rapport 32 du S. T; Aé.).