Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/24

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Il y a ſans doute bien des difficultés à ſurmonter, pour développer tout ce ſyſtême ; & j’ai ſouvent éprouvé combien une pareille entrepriſe étoit au-deſſus de mes forces. Mademoiſelle Ferrand m’a éclairé ſur les principes, ſur le plan & ſur les moindres détails ; & j’en dois être d’autant plus reconnoiſſant, que ſon projet n’étoit ni de m’inſtruire, ni de faire un Livre. Elle ne s’appercevoit pas qu’elle devenoit Auteur, & elle n’avoit d’autre deſſein que de s’entretenir avec moi des choſes auxquelles je prenois quelque intérêt. Auſſi ne ſe prévenoit-elle jamais pour ſes ſentimens ;