Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/259

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toujours par les mêmes endroits, elle éprouve de temps en temps des ſentimens qui lui étoient tout-à-fait inconnus. à meſure qu’elle en fait l’expérience, elle juge que ſes mouvemens ſont propres à lui procurer de nouveaux plaiſirs, & cet eſpoir devient le principe qui la meut.

Elle devient capable de curioſité. Elle commence donc à juger qu’il y a des découvertes à faire pour elle ; elle apprend que les mouvemens, qui ſont à ſa diſpoſition, lui donnent le moyen d’y réuſſir ; & elle devient capable de curioſité. En effet, la curioſité n’eſt que le deſir de quelque choſe de