Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/313

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ces idées, me les ſuis-je données à moi-même ? Non ſans doute : comment cela ſeroit-il poſſible ? Pour ſe donner l’idée d’un triangle, ne faudroit-il pas déjà l’avoir ? Or, ſi je l’avois, je ne me la donne pas. Je ſuis donc un être, qui par moi-même, ai naturellement des idées : elles ſont nées avec moi » . Les idées étant le fond de toutes nos connoiſſances, elles conſtituent plus particulierement ce que nous nommons l’être penſant : & quoique les Senſations ſoient le principe de la penſée, & n’appartiennent dans le vrai qu’à l’ame,