Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/317

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convaincre des obſervations que nous ferons ſur la vue. La maniere, dont les mains jugent des objets par le moyen d’un bâton, de deux, ou d’un plus grand nombre, reſſemble ſi fort à la maniere, dont les yeux en jugent, par le moyen des rayons, que depuis Deſcartes on explique communément l’un de ces problêmes par l’autre. Le premier ſera l’objet de ce chapitre. Comment la Statue peut juger des diſtances & des ſituations à l’aide d’un bâton. La premiere fois que la Statue ſaiſit un bâton, elle n’a connoiſſance que de la partie qu’elle tient : c’eſt là qu’elle rapporte toutes les Senſations qu’il fait ſur elle.