Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/66

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choix à toutes les manieres d’être, qui ſont propres à le diſſiper. Mais ſi nous diminuons le poids de l’ennui, ſon état ſera moins malheureux, il lui importera moins d’en ſortir, elle pourra porter ſon attention à tous les ſentimens agréables, dont elle conſerve quelque ſouvenir ;& c’eſt le plaiſir, dont elle ſe retracera l’idée la plus vive, qui entraînera à lui toutes les facultés.

Activité qu’il donne à la mémoire. Il y a donc deux principes, qui déterminent le degré d’action de ſes facultés : d’un côté, c’eſt la vivacité d’un bien qu’elle n’a plus ; de l’autre, c’eſt le peu de plaiſir de la Senſation actuelle,