Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/247

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l’habitude des notions précises, à savoir les distinguer des idées qui se forment au hasard ; et cette première leçon de logique, reçue longtemps avant qu’ils puissent en comprendre le nom, ne serait pas la moins utile.

Exposition du système de numération.

Ce premier livre serait terminé par l’exposition du système de la numération décimale, c’est-à-dire qu’on y apprendrait à connaître les signes qui désignent les nombres, et la méthode de les représenter tous avec ces dix signes, d’écrire en chiffres un nombre exprimé par des mots, et d’exprimer par des mots un nombre écrit en chiffres.

Nécessité d’un livre pour les maîtres.

Il y aurait en même temps un livre correspondant, composé pour l’instruction du maître. Les livres de cette espèce doivent accompagner ceux qui sont destinés aux enfants, tant que l’enseignement se borne à des connaissances élémentaires. Ils doivent renfermer : 1o  des remarques sur la méthode d’enseigner ; 2o  les éclaircissements nécessaires pour que les maîtres soient en état de répondre aux difficultés que les enfants peuvent proposer, aux questions qu’ils peuvent faire ; 3o  des définitions, ou plutôt des analyses de quelques mots employés dans les livres mis entre les mains des enfants, et dont il est important de leur donner des idées précises.