Page:Conférences sur la reliure et la dorure des livres.djvu/61

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d’un paysage et surmonté d’un livre ouvert avec cette devise : Cor rectum inquirit scientiam.

Jacques du Puys, libraire à Paris, de 1549 à 1591, à l’enseigne de « La Samaritaine », avait aussi une très jolie marque parlante : au bord d’un puits, d’une architecture flamboyante, on voit la Samaritaine à genoux offrant de l’eau à Jésus-Christ.

Les Gryphes, libraires-imprimeurs à Lyon, au milieu du xvie siècle, avaient comme marque parlante un petit griffon, tenu sur un bloc, au-dessous duquel est attachée une sphère ailée.

Les Juntes, imprimeurs à Venise, décoraient leurs reliures avec la jolie fleur de lys fleuronnée de leur marque d’imprimerie.

Madeleine Bourselle, veuve de François Regnault, libraire-imprimeur à Paris, en 1556, mettait sur les reliures, qui sortaient de chez elle, l’Éléphant de la marque de son mari.

Les Elzéviers, ces libraires deLeyde et d’Amsterdam, qui ont occupé le xviie siècle presqu’entier à produire tant d’éditions diverses, avaient adopté pour leurs reliures leur petite marque à la Minerve qui se trouve au bas du titre du Pâtissier français, de 1655.

On pourrait multiplier encore les exemples, mais ceux que vous avez eus sous les yeux, vous suffiront pour vous rendre compte du genre de reliure commerciale fabriquée dans les ateliers