Page:Conrad - Typhon, trad. Gide, 1918.djvu/131

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l’homme de la chaudière auxiliaire allumait les feux avec le second mécanicien. Le troisième mécanicien surveillait le registre. On tenait en main les machines.

— « Quoi de neuf, là-haut ?

— Rien de fameux ; on repose sur vous », dit le capitaine Mac Whirr. « Le Second est-il déjà en bas ? Non ? Bon ; il va y être tout de suite… » M. Rout voudra-t-il le laisser parler dans le porte-voix ? — dans le porte-voix de la passerelle, car lui, le capitaine, allait y retourner aussitôt. Il y avait du désordre parmi les Chinois ; ils se battaient, paraît-il. « Tout de même pas permettre qu’on se batte… » M. Rout était parti, et le capitaine Mac Whirr pouvait sentir contre son oreille les pulsations des machines, le battement du cœur du navire. La voix de M. Rout cria quelque chose à distance. Le navire piqua du nez, les pulsations s’arrêtèrent net dans un faisceau de sifflements. Le visage du capitaine Mac Whirr était impassible, son regard restait inconsciemment fixé sur la forme accroupie du lieutenant. La voix