Page:Conrad - Typhon, trad. Gide, 1918.djvu/172

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obligé d’y aller moi-même et d’en sortir un par la peau du cou.

— Ah ! Bon ! » marmotta le capitaine. Il restait vigilant aux côtés de Jukes.

— « Le premier lieutenant est aussi là-dedans, qui se tient la tête. Est-il blessé, capitaine ?

— Non — fou » rectifia brièvement Mac Whirr.

— « On dirait pourtant qu’il est tombé.

— J’ai été obligé de le pousser » expliqua le capitaine.

Jukes soupira avec impatience.

— « Ça va venir très brusquement » dit le capitaine, « ça va venir de là… je crois. Dieu seul le sait… Ces livres ne sont bons qu’à vous brouiller la cervelle et à vous rendre nerveux. Ça va être mauvais et voilà tout. Si seulement nous avions le temps de virer pour tenir tête… »

Une minute passa, quelques étoiles clignotèrent rapidement et s’évanouirent.

— « Vous les avez laissés à peu près en sûreté, » commença Mac Whirr d’une façon abrupte, comme si le silence lui pesait.

— « C’est aux coolies que vous pensez,