Page:Conseil colonial de la Guadeloupe - Abolition de l'esclavage, 1848.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 21 —

No 4. — COMMUNE DE SAINT-FRANÇOIS.

Lettre du Maire au Président du conseil colonial.
Saint-François, 26 juillet 1847.
Monsieur le Président,

Sitôt la réception de votre lettre du 11 de ce mois, par laquelle vous me faites l’honneur de m’adresser un exemplaire de l’adresse au roi votée par le conseil colonial, je me suis empressé de prendre des mesures pour constater l’opinion des habitants de cette commune. La pièce que j’ai l’honneur de vous transmettre sous ce couvert témoigne de l’assentiment de la grande majorité des propriétaires de Saint-François. Il s’est trouvé quelques personnes, mais en petit nombre, qui, étant d’un avis contraire, n’ont pas signé.

Cette pièce a été présentée à la signature de tous les individus généralement qui possèdent des esclaves, sans acception de classe ni de caste, et je vous affirme qu’aucun moyen de captation ni de persuasion n’a été employé pour obtenir ces signatures, qui ont été librement apposées.

En donnant mon entier concours à cette mesure, je serais heureux d’apprendre que la même démonstration ait été faite dans les autres communes de la colonie.

J’ai l’honneur d’être respectueusement, Monsieur le Président, votre, etc.,

Le Maire,
Signé, E. FAVREAU.

Les soussignés, propriétaires dans la commune de Saint-François, déclarent donner leur pleine et entière adhésion et leur concours sans réserve à la démarche faite par le conseil colonial de cette colonie dans son adresse au roi en date du 10 juillet