Page:Considérations sur la France.djvu/34

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mais il y en a bien moins qu’on ne l’imagine communément.

Tous ceux qui ont travaillé à affranchir le peuple de sa croyance religieuse ; tous ceux qui ont opposé des sophismes métaphysiques aux lois de la propriété ; tous ceux qui ont dit : Frappez, pourvu que nous y gagnions ; tous ceux qui ont touché aux lois fondamentales de l’État ; tous ceux qui ont conseillé, approuvé, favorisé les mesures violentes employées contre le Roi, etc. ; tous ceux-là ont voulu la révolution, et tous ceux qui l’ont voulue en ont été très-justement les victimes, même suivant nos vues bornées.

On gémit de voir des savans illustres tomber sous la hache de Robespierre. On ne sauroit humainement les regretter trop ; mais la justice divine n’a pas le moindre respect pour les géomètres ou les physiciens. Trop de savans François furent les principaux auteurs de la révolution ; trop de savans François l’aimèrent et la favorisèrent, tant qu’elle n’abattit, comme le bâton de Tarquin, que les têtes dominantes. Ils disoient comme tant d’autres : Il est impossible qu’une grande révolution s’opère