Page:Considérations sur la France.djvu/81

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publique. Si l’on veut ensuite se jeter dans les sous-divisions, on peut appeler démocratie le gouvernement où la masse exerce la souveraineté, et aristocratie celui où la souveraineté appartient à un nombre plus ou moins restreint de familles privilégiées.

Et tout est dit.

La comparaison du dé est donc parfaitement exacte : les mêmes nombres étant toujours sortis du cornet de la Fortune, nous sommes autorisés, par la théorie des probabilités, à soutenir qu’il n’y en a pas d’autres.

Ne confondons point les essences des choses avec leurs modifications : les premières sont inaltérables et reviennent toujours ; les secondes changent et varient un peu le spectacle, du moins pour la multitude ; car tout œil exercé pénètre aisément l’habit variable dont l’éternelle nature s’enveloppe suivant les temps et les lieux.

Qu’y a-t-il, par exemple, de particulier et de nouveau dans les trois pouvoirs qui constituent le gouvernement d’Angleterre, les noms de Pairs et celui de Communes, la robe des Lords, etc. ? Mais les trois pouvoirs, considérés d’une manière abstraite,