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II.

PÉKIN.

Pour se rendre à Pékin, on va d’abord à Tong-tcheou, qui n’en est éloigné que de quinze kilomètres. Ce premier trajet se fait par terre, en voiture ou à cheval, ou encore, si l’on veut voyager commodément, par eau, en remontant le cours du Pei-ho. Quand on prend cette dernière voie, on part dès l’aube. La traversée de la ville en bateau est une opération assez difficile, le courant étant très-fort et l’eau profonde. Les jonques démarrent toutes à peu près à la même heure et forment un encombrement qui, à première vue, semble inextricable. Les bateliers appuient leurs gaffes de bambou sur les plus gros bateaux et les font dévier de leur direction : ce sont alors des cris, des imprécations, un tumulte indescriptible ; on aperçoit des gestes de magots, on entend des clameurs inouïes,