Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/118

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Wang lui raconta l’histoire de ce qui était arrivé pendant son absence.

À peine eut-elle fini de parler, que Liu-pao se frappe rudement la poitrine, et s’agite en désespéré ; mais peu à peu, reprenant ses esprits : « J’ai encore une ressource dans mon malheur, dit-il en lui-même. Vendons cette belle-sœur ; de l’argent qui m’en viendra, j’achèterai une autre femme, et personne ne saura que j’ai été assez malheureux pour vendre la mienne. Il avait joué toute la nuit précédente, et avait perdu les trente taëls qu’il avait reçus du marchand de Kiang-si, qui était déjà bien loin avec sa nouvelle épouse.

Il se préparait à sortir de la maison pour aller négocier cette affaire, lorsqu’il aperçut à la porte quatre ou cinq personnes qui se pressaient d’y entrer : c’était son frère aîné Liu-iu, son frère cadet Liu-tchin, son neveu Hi-eul, et