Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/152

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congé de Siu-koung, il vole à Sou-tcheou, va droit à l’hôtel du mandarin, qui donnait alors son audience, et lui remet le paquet.

Le mandarin l’ouvre ; et ayant lu que l’auteur du meurtre d’un certain Li-yi a été pris et reconnu, il s’écria d’abord : « Comment cela se peut-il faire, puisque Wang-kia a nettement confessé ce crime ! » Comme il ordonnait qu’on fit comparaître le prisonnier pour être interrogé de nouveau, Wang-siao-eul entre dans le parquet, criant à haute voix : « On a calomnié mon père, on veut l’opprimer ! »

Cet assemblage de circonstances étonna le mandarin, et, déposant sur-le-champ tous ses doutes, il ordonna qu’on remît Wang-kia en liberté ; ce qui s’exécuta à l’instant.

Tsiang, ayant appris la nouvelle de ce prompt élargissement, comprit bien