Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/171

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ornemens de tête de sa femme, et autres choses semblables, et revient promptement offrir le tout à Tcheon-se, en lui disant que ce qu’il lui donnait montait environ à soixante taëls ; que c’était tout ce que sa pauvreté lui permettait de faire, qu’il le priait de s’en contenter.

Effectivement Tcheou-se parut sera doucir. « Je ne veux point, dit-il, me prévaloir de votre malheur : mais comme vous êtes un homme de lettres, j’espère que dans la suite vous aurez des égards pour moi. »

Wang commença dès ce moment à respirer. Devenu plus tranquille, il fit servir la collation au batelier, pendant laquelle il ordonna à deux de ses esclaves de préparer des pelles et des hoyaux. Un des deux s’appelait Hou : c’était un vrai brutal ; aussi lui avait-on donné le surnom de Hou (le tigre). La