Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/225

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tcheou, Après un siége de dix jours, la ville fut prise d’assaut. Tan-hi-tcheou disparut dans la confusion générale ; mais sa femme, la fille de Liu-tchoung-ye, effrayée de l’approche des vainqueurs, chercha à s’ôter la vie dans l’appartement intérieur. Son père, qui entra un des premiers dans la ville, arriva assez tôt pour prévenir cette triste catastrophe ; ses tendres soins la rappelèrent peu à peu à la vie. La reconnaissance du père et de la fille fut entremêlée de joie et de reproches.

Après la prise de Kian-tcheou, la révolte fut aisément apaisée et la tranquillité rétablie dans toute la province.

Le mandarin Liu-tchoung-ye pensa que le moment était favorable pour proposer un second mariage à sa fille ; mais aucune prière ne put l’y déterminer. « Quoi, dit-il irrité, vous regretterez toujours un rebelle dont je vous ai dé-