Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/39

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qu’autre pour entremetteur, mes vœux seraient maintenant exaucés, et il se mit à l’injurier de tout cœur. Tou aurait corrigé son fils pour cette conduite ; mais l’ayant gâté jusque-là, il ne pouvait plus exercer son autorité. Il savait aussi que le caractère de Tchin-Seng était une copie du sien ; et puisqu’il ne pouvait gouverner ses propres passions, comment aurait-il gouverné celles de son fils ? Il le laissa donc faire à sa guise, se contentant de lui dire qu’il devait modérer son chagrin, et lui laissa le soin d’arranger cette affaire. Tchin-Seng voulait qu’on fixât l’époque à laquelle on romprait l’un des mariages, et où on concluerait l’autre, et il jura que s’il était trompé dans ses espérances, il trouverait un sûr moyen d’étendre la postérité de sa famille. Le pauvre Tou fut obligé de céder et d’aller se présenter comme un vrai criminel chez Lou-