Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/53

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de sœurs. Ayant ainsi arrêté son plan, il envoya les suivantes pour donner des consolations à Kin-Yun, et fit ensuite prier Tou de venir lui parler. Il lui dit qu’il avait une manière de tout arranger qui empêcherait que sa fille adoptive n’eût un autre mari, et qui conserverait la réputation de Iu-Kiouan ; il ajouta que Tchin-Seng était un être fortune, et que le bonheur dont il allait jouir semblait être un effet de son heureuse étoile.

Ce discours causa un grand plaisir à Tou, qui s’informa à Lou-Koung par quel moyen il amenerait cet heureux événement. « Votre beau-frère, lui répondit Lou-Koung, est d’un caractère si obstiné qu’il ne faut pas chercher à émouvoir sa sensibilité, mais plutôt recourir à un stratagème pour le gagner. En me voyant sans enfans, au milieu de ma carrière, il m’a souvent conseillé d’adopter un