Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/79

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jour qu’on vienne la chercher. Comme personne ne parut, il continua le lendemain sa route.

Après cinq jours de marche, étant arrivé sur le soir à Nan-sou-tcheou, il se loge dans une auberge où se trouvaient plusieurs autres marchands. Dans la conversation, le discours étant tombé sur les avantages du commerce, un de la compagnie dit : « Il n’y a que cinq jours que, partant de Tchin-lieou, je perdis deux cents taëls que j’avais dans ma ceinture intérieure ; j’avais ôté cette ceinture, et je l’avais mise auprès de moi, tandis que je prenais un peu de repos, lorsque tout-à-coup vint à passer un mandarin avec tout son cortège : je m’éloigne de son chemin, de crainte d’insulte, et j’oublie de reprendre mon argent. Ce ne fut qu’à la couchée, qu’en quittant mes habits, je m’aperçus de la perte que j’avais faite. Je vis bien que