Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/126

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ment puis-je donc l’essayer ? Je ne pensais pas qu’un si mauvais sort fût échu en partage à tant de beauté. » Alors il soupira et faisant placer les protégés du père à gauche et ceux de la mère à droite, il dit aux jeunes filles de se mettre à genoux au milieu ; puis il leur parla ainsi : « Tous ceux à qui votre père et votre mère vous ont promises sont ici présens ; je vous ai déjà demandé de faire connaître vos véritables sentimens ; mais puisque vous n’avez pas voulu parler, je suppose que vous avez été d’abord empêchées par la honte, et ensuite par l’embarras de vous expliquer sur les défauts de vos parens ; maintenant je ne vous demande pas de prononcer un seul mot, mais de tourner un peu la tête d’un côté ou de l’autre, et d’indiquer ainsi quels sont vos vrais désirs. Si vous voulez épouser les favoris de votre père, tournez-vous