Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/130

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vées, ou que je veuille violer la justice ; au contraire, j’agis suivant la raison et les convenances ; attendez jusqu’à ce que j’aie publié un arrêt dont vous serez tous satisfaits. » Il prit alors son pinceau et se mit à écrire la pièce suivante :

« Il paraît que Siao-kiang et sa femme ayant deux filles jumelles d’une beauté extraordinaire, plusieurs personnes ont désiré les obtenir en mariage, et ont employé différens moyens pour parvenir à leur but. Comme le père et la mère n’étaient pas d’accord, et que les agens d’un parti essayaient de tromper le mari, tandis que ceux de l’autre tâchaient d’agir à l’insu de la femme, il s’en est suivi des méprises et de la confusion. Ils avaient choisi quatre maris pour les deux mariées, et comme ces deux dernières ne pouvaient se diviser, il a été impossible que le mariage s’effectuât