Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/48

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qu’il ne voulût pas le vendre ; que le partage qui avait eu lieu avait mis d’un côté un pouce d’or, et de l’autre dix coudées de fer. »

Yo-tchouan et son fils, entendant ces propos, commencèrent, sans s’en apercevoir, à être fâchés et à se repentir de leur marché ; ils apprirent alors qu’on peut être riche sans être satisfait. Ils recoururent aux courtiers qui allèrent trouver le vendeur, pour l’engager à se dessaisir de ce qu’il avait conservé, et à le comprendre dans la vente. Iu-sou-chin, depuis qu’il s’était défait de sa maison et de ses jardins, n’avait plus employé d’ouvriers, et n’avait fait aucune extravagance. Ainsi, comme il n’avait plus de dettes, et qu’il lui restait de quoi vivre, il n’avait pas de motifs pour vendre ce qu’il s’était réservé. Il leur répondit donc : « Si je n’avais plus cette habitation, dites-moi où je