Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pourvu de tout, il faudrait bien qu’il se soumît à ce qu’ils voulaient de lui.

Qui se serait imaginé que le ciel pût se refuser à exaucer des vœux si pleins de vertu ? Leurs malédictions cependant ne firent point mourir Iu-sou-chin, il ne devint pas pauvre au gré de leurs espérances, et en vieillissant il acquérait au contraire plus de vigueur. Il ne manquait ni de vêtemens ni de vivres ; il n’avait aucun besoin de vendre ses appartemens.

Yo-tchouan et son fils, vexés et enragés au-delà de toute mesure, concertèrent un nouveau plan. Ils s’adressèrent encore aux courtiers, et les chargèrent d’insister pour qu’il reprît tout ce qu’il leur avait vendu. « Deux familles, disaient-ils, ne peuvent demeurer séparément dans un même jardin. Du haut de ses étages consacrés, ses regards plongent dans notre pavillon. Il peut