Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/62

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qu’on rappelait les choses des anciens temps, il voulait aussi continuer à obliger. Iu-sou-chin, de son côté, n’était pas en disposition de marchander, et il imita le grand aïeul de Yo-tchouan, qui avait cédé son trône et son royaume. Il chercha ensuite une chaumière où il pût résider, sans plus songer à ce dont il s’était dépouillé.

Iu-sou-chin avait quelques honnêtes amis qui désapprouvaient sa conduite ; ils lui dirent : « Lorsque vous possédiez encore votre maison, y avait-il impossibilité de trouver un autre acheteur que celui dont vous excitiez l’envie, et qui n’a cessé de comploter contre vous ? Il est maintenant parvenu à ses fins, et le père et le fils vont partout babillant et se félicitant. Avant que vous fussiez père, votre ressentiment ne s’était point affaibli, et maintenant que vous avez un fils, sa naissance eût pu servir de fonde-