Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/89

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plots et d’artifices pour envahir les biens de votre mari, ils ont acquis une fortune qu’ils ne méritaient pas ; mais patience ! ils pourront aussi éprouver quelque malheur auquel ils sont loin de s’attendre. » Quelques jours après son départ, la famille de Thang fut dénoncée, et vous savez ce qui est arrivé. Ma maîtresse a constamment, depuis lors, loué et admiré l’ami de son mari, en disant que c’était un homme qui lisait dans l’avenir. »

Quand il eut cessé de parler, le Tchi-hian se mit à rire de toutes ses forces, et allant vers l’écran, il fit une profonde révérence en disant : « Je rends mille graces à votre seigneurie pour les renseignemens qu’elle m’a donnés ; elle a éclairé ma faible intelligence, et je pénètre maintenant dans cette affaire extraordinaire. Il n’est pas besoin de faire d’autres recherches. Qu’un de vos gens