Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/117

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ne m’en refuserez pas, & je crois mériter sans trop de vanité, d’être tout au moins traitée comme notre Bergere, quoiqu’il n’y ait pas de comparaison à faire entre nous.

J’aime à voir que vous vous rendiez justice, reprit-il, & vous ne devez pas craindre que je fasse une comparaison, qui en effet seroit si odieuse, je sçai trop la différence qu’on doit mettre entre vous deux ; & pour vous en convaincre, continuait-il, sçachez que j’ai cueilli les fleurs dont je lui ai fait présent, & que je me suis bien gardé de la laisser seule ici ; mais à votre égard, belle Pigrieche, je n’en userai pas de même, vous ferez à discrétion, & je vous quitte pour aller voir si votre farine est faite, cependant je vous supplie de vouloir bien ne prendre qu’un bouquet,