Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/175

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griéche ou de sa mere ; il s’arrêta pour la consoler. Mais après y avoir employé tout ce qu’il y crut propre, voyant qu’au lieu de se calmer, ses larmes augmentoient, sans qu’elle eût la force de lui dire un mot, il la prit dans ses bras, & la serrant tendrement : Quel est le nouveau malheur qui te porte à cet excès d’affliction ? lui dit-il, Fais tréve à tes douleurs, ma chere fille, & m’apprend ce qui les cause ; je ne puis douter que le sujet n’en soit important, puisqu’il triomphe de ta constance. Je l’ai vûë trop éprouvée, & je l’ai trop admirée pour ne pas être persuadé que ton desespoir n’est point fondé sur de légers chagrins : mais helas ! je connois que cette fermeté si fort au-dessus de ton âge qui me consoloit de tous les désagrémens que nous trouvons auprès des in-