Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/177

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cher de tomber ; c’est de vous que j’attens mon unique secours, & cependant je tremble à vous déclarer mon malheur, puisque je ne puis vous l’apprendre sans vous faire le honteux aveu de ma foiblesse.

Ce discours, où le Roy ne comprenoit rien, le surprit au dernier point. Mais pour rassurer sa fille, & pour l’engager à ne lui rien cacher, il lui protesta que de quelque nature que fût le secret qu’elle alloit lui révéler, elle pouvoit parler en toute assurance, & qu’elle ne trouveroit en lui qu’une extrême indulgence, accompagnée des secours qu’elle devoit attendre d’un ami fidéle, sans y rencontrer la sévérité d’un pere.

Lisimene rassurée par les nouveaux témoignages d’affection qu’elle recevoit de Bon & Rebon,