Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/179

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un profond silence ; il la laissa parler sans l’interrompre. Mais voyant qu’elle ne disoit plus rien, & qu’elle attendoit sa réponse, il l’invita à se tranquiliser en la loüant extrêmement d’avoir pris un parti aussi sage que celui de se confier à lui. Il est trop tard, ajoûta-t-il, pour faire un plus long séjour ici ; cela pourroit nous attirer quelque fâcheux propos de la part de nos harpies. Ainsi, ma chère enfant, rentrons le plus promptement qu’il nous sera possible ; je sortirai demain, sous le prétexte d’aller à la chasse, & je te suivrai de près ; quand nous serons en liberté nous chercherons ensemble les moyens de terminer tes inquiétudes.

Après avoir pris ainsi leurs mesures, ils se séparerent, & eurent soin de rentrer à la maison par differens chemins.