Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/26

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Quoi ! C’est vous charmante Liron, s’écria-t-il, avec un transport de joye : Helas ! c’est vous, poursuivit-il, mon cœur me le disoit, & sans en pénétrer la raison je ne pouvois me résoudre à m’éloigner d’une esclave si chere : Mais, reprit-il, en changeant de visage, & en témoignant autant de douleur qu’il avoit fait paroître de joye un moment auparavant, Par quel malheur me suis-je attiré votre haine ! & pourquoi me refusiez-vous le plaisir de vous connoître ! Que dis-je ! ce n’est pas tout, vous vous déguisez en Esclave pour me venir apprendre que mon amour vous offense ; & en écoutant trop vos scrupules, vous me déclarez nettement que je n’ai rien à espérer de votre cœur.

Ce n’est point un déguisement que l’état où vous me voyez, dit