Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/94

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de rouge sanglant, saisissez-vous-en, & mettez à sa place celle que voici, qui est toute semblable, de-peur qu’elle ne vous sorte des mains, & que par quelque malheureux hasard, Richarde ou sa fille la rencontrant n’en devienne maîtresse, portez-là promptement aux Nayades vos amies.

Ce changement fait vous pourrez vivre tranquillement, & être bien persuadée que tous les efforts de celles qui veulent vous perdre, seront inutiles, quelques malheurs qui vous puissent arriver, & en quelque danger que vous vous trouviez, attendez-en constamment la fin, & soyez sûre qu’ils n’auront rien de funeste : au contraire, après un peu de durée ils feront place au plus parfait bonheur. Mais, poursuivit-il, je vous le répète, tout consiste à leur ôter la bougie fa-