père à payer les services du guide. Ce plan, on le conçoit, devait engager Nick à être fidèle au moins pour le temps du voyage.
Plusieurs autres questions furent discutées entre le père et le fils ; le premier promit, si rien d’important ne l’en empêchait, de trouver les moyens de communiquer avec ses amis de la Colline : Farrel devait aller retrouver son maître au bout de six semaines ou deux mois avec des lettres de la famille. Plusieurs des anciens compagnons d’armes du capitaine ayant des grades supérieurs dans l’armée, il leur envoya des lettres dans lesquelles il leur conseillait la prudence et les engageait à être modérés ; les événements prouvèrent qu’il n’avait pas été écouté. Il écrivit même au général Gage en prenant la précaution de ne pas signer sa lettre ; mais les sentiments en étaient tellement favorables aux colonies qu’il est plus que probable que si elle eût été interceptée les Américains auraient fait parvenir la missive à son adresse.
Tout ceci réglé, le père et le fils se quittèrent, car l’horloge de la maison venait de sonner minuit.
CHAPITRE IX.
L’intention du major était de quitter la Colline ; ce qu’il annonça à sa famille pendant le déjeuner, dans la matinée du lendemain. Sa mère et Beulah reçurent cette communication avec un intérêt bien naturel, qu’elles n’avaient aucune raison de dissimuler ; mais Maud avait si bien imposé silence à ses sentiments, qu’elle ne fit rien paraître du chagrin qu’elle ressentait réellement.