Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 24, 1846.djvu/202

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Les greniers étaient très-étendus ; ils étaient partagés en petites chambres percées de fenêtres : les unes s’ouvraient sur la cour, les autres sur la colline. C’était sur les toits, devant ces fenêtres, que le capitaine Willoughby avait fait faire une plate-forme ou, terrasse, dans l’intention d’éteindre le feu s’il était nécessaire, ou de défendre la place. Il y avait plusieurs chambres éclairées par des lucarnes, sur les autres côtés du bâtiment. Outre ces arrangements, les portions du grenier étaient partagées en deux grandes parts, comme l’étage placé au-dessous, sans aucune porte de communication. La partie de l’est, sur le devant, à l’étage inférieur, contenait toutes les chambres occupées par la famille. La partie correspondante du côté de l’ouest était donnée aux visiteurs, et était alors occupée par les habitants de la vallée, de même que toutes les chambres et les greniers au-dessus. Sur le derrière, le capitaine avait réservé les appartements à sa famille, même les chambres du grenier. Quelques-unes de ces chambres, particulièrement celles qui étaient au-dessus de la bibliothèque, de la salle de dessin et du parloir, étaient de commodes appartements dont les fenêtres s’ouvraient sur les prairies et sur la forêt : c’est là que M. Woods logeait et qu’il étudiait. On y arrivait à l’aide d’un escalier donnant dans le vestibule qui communiquait avec la cour. Il y avait aussi un escalier plus étroit qui donnait dans l’office.

Comme Mike était placé à la porte de l’escalier principal, Maud passa avec Robert par le petit escalier. Elle laissa à sa droite une suite de petites chambres qui appartenaient aux familles des Plines et des briseuses, et gagna enfin le devant des bâtiments. C’était la moitié de la construction réservée à la famille ; les chambres étaient éclairées par des lucarnes, tandis que de l’autre côté étaient des fenêtres qui s’ouvraient sur la cour.

Maud ouvrit la porte de la petite chambre dont elle avait parlé. C’était un appartement qu’elle avait choisi pour peindre, parce que la lumière de la lucarne était particulièrement favorable. Elle gardait la clef de cette petite pièce, et depuis, le mariage de Beulah surtout, c’était là son sanctuaire ; personne n’y entrait, à moins d’être conduit par elle. Quelquefois la petite briseuse y était admise avec un balai, quoique Maud, pour des raisons qu’elle-même connaissait, préférât souvent balayer le plancher de ses belles mains que de souffrir qu’une autre fît cette besogne.