Ne jouais-je pas de malheur ? Il n’y avait que moi qui n’avais aucun lien de parenté avec Anneke. J’eus beau chercher parmi tous mes ancêtres de Hollande, je n’en trouvai aucun qu’il fût possible de mettre en avant.
- Shakspeare.
e vis Anneke Mordaunt plusieurs fois, soit dans les promenades,
soit chez elle, avant le jour pour lequel son père m’avait
invité à dîner. Le matin de ce jour-là, M. Bulstrode me fit l’honneur
de venir me voir ; il m’annonça qu’il était du dîner, et
qu’en sortant de table on se rendrait au théâtre pour la représentation
en question.
— Si vous voulez vous donner la peine de passer à la taverne de la Couronne, vous trouverez des billets sa votre adresse pour vous et pour vos amis, et notamment pour votre parent, M. Dirck Follock ; c’est, je crois, son nom. Ces Hollandais ont des noms bizarres, n’est-ce pas monsieur Littlepage ?
— Ils peuvent paraître tels à un Anglais, monsieur, mais les nôtres ne leur semblent pas moins étranges sans doute. Quant à M. Dirck Van Valkenburgh, il n’est pas mon parent, c’est aux Mordaunt qu’il est allié.
— Aux Mordaunt ou à vous, qu’importe ? Je savais qu’il était parent de quelqu’un de ma connaissance ; cela suffisait pour l’inviter. Savez-vous que je ne le vois jamais sans regretter qu’il ne fasse point partie de notre compagnie de grenadiers ?
— Dirck sans doute y serait très-bien placé ; mais vous connaissez les familles hollandaises, monsieur Bulstrode. Elles con-