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PRÉFACE


DE LA PREMIÈRE ÉDITION[1].




Aujourd’hui que les traditions indiennes sont écoutées avec l’intérêt que nous prêtons aux événements des siècles reculés et peu connus, il n’est pas facile de présenter une image exacte et frappante des dangers que rencontrèrent nos ancêtres, et des privations qu’ils supportèrent en préparant l’état de sécurité et d’abondance du pays que nous habitons. Dans les pages qui vont suivre, notre but a été simplement de perpétuer le souvenir des événements particuliers aux premiers jours de notre histoire.

Le caractère général du système de guerre des peuples indigènes est trop bien connu pour exiger quelques observations préliminaires ; mais il est peut-être nécessaire d’appeler pendant quelques moments l’attention des lecteurs sur les principales circonstances de l’histoire de ces temps, qui peuvent être liées avec les événements de cet ouvrage.

Le territoire qui compose maintenant les trois États de Massachusetts, Connecticut et Rhode-Island, était occupé autrefois, suivant les mieux informés de nos annalistes, par quatre grandes nations d’Indiens, subdivisées comme d’ordinaire en nombreuses tribus dépendantes. Parmi ce peuple, les Massachusetts possédaient une grande partie du pays qui compose maintenant l’État du même nom. Les Wampanoags habitaient celui qui fut depuis la colonie de Plymouth et les districts septentrionaux des Plantations de la Providence. Les Narragansetts possédaient les belles îles si connues et la magnifique baie qui reçurent leurs noms de cette nation, ainsi que les pays plus au sud des Plantations ;

  1. Cette préface est remplacée, dans la nouvelle édition, par celle qui est en tête de ce volume ; nous avons cru néanmoins devoir la conserver.