Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t1, 1885.djvu/210

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Il rentrait toujours ivre et battait sa maîtresse.
Deux sombres forgerons, le Vice et la Détresse,
Avaient rivé la chaîne à ces deux malheureux.
Cette femme était chez cet homme ― c’est affreux ! ―
Seulement par l’effroi de coucher dans la rue.
L’ivrogne la trouvait toujours aigre et bourrue
Le soir, et la frappait. Leurs cris et leurs jurons
Faisaient connaître l’heure aux gens des environs.
Puis c’était un silence effrayant dans leur chambre.
— Un jour que par l’horreur, par la faim, par décembre,