Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t3, 1888.djvu/262

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Plus d’un bateau plein de filets
S’en va, le long du quai qu’il frôle,
Vers les horizons violets.

Serre-toi contre mon épaule,
Et, le cœur joyeux, allons voir
La vague écumer sur le môle !

Que j’étais injuste, hier soir !
Je doutais de toi, ma chère âme !
Ce bleu matin me rend l’espoir.

Ton passé cruel, pauvre femme,
Nos larmes d’amour l’ont lavé,
Comme est ce rocher par la lame.

Vois ! le bon soleil est levé.
Aimons-nous sans crainte et sans honte.
Notre bonheur est retrouvé !

Le jour grandit et la mer monte.